Historique de la Pétanque

Le jeu de boules est aussi ancien que la civilisation des loisirs, passant d’Égypte en Grèce et aurait été introduit en Gaule par les romains.

Les boules ont d’abord été en argile, en pierre, puis en bois et enfin en acier. Mais, après les « bouleurs » du Moyen âge, l’âge d’or des boules en tous genres fut certainement la Renaissance où la noblesse s’empare du jeu au même titre que le bilboquet et le jeu de paume (qui deviendra le tennis).

Pour des raisons obscures, il semblerait que le jeu de boules ait été interdit au peuple de 1629 à la Révolution.

Le jeu provençal donnera naissance en 1907 à la pétanque, lors de la partie historique à La Ciotat où un champion de jeu provençal, Jules Hugues dit « le Noir », ne pouvant plus jouer à son jeu préféré à cause de ses rhumatismes, s’est mis un jour, à tracer un rond, envoyer le but à 5-6 m, et, les « pieds tanqués », à jouer ses boules pour se rapprocher du cochonnet. Ceci se passait sur le terrain de boules d’un café « La boule étoilée » (terrain baptisé ainsi en clin d’œil aux boules cloutées de l’époque) dont les propriétaires s’appelaient Ernest et Joseph Pitiot. Les deux frères comprirent vite l’intérêt de ce sport, notamment Ernest qui s’appliqua à en finaliser les règles. La pétanque était née !


Il faudra néanmoins attendre le premier concours officiel à La Ciotat en 1910 pour que le mot soit officialisé. Le terme vient des mots de l’occitan provençal pè « pied » et tanca « pieu », donnant en français régional l’expression « ouer à pétanque » ou encore « pieds tanqués », c’est-à-dire avec les pieds joints et ancrés sur le sol, par opposition au jeu provençal où le joueur peut prendre de l’élan.

Les innovations sont les suivantes :

On joue sur un terrain plus court ; le joueur lance sa boule sans élan, les pieds joints, à partir d’un cercle tracé au sol.

Équipement :

  • Des boules en métal (acier), d’un diamètre compris entre 70,5 et 80 mm et d’un poids entre 650 et 800 grammes.
  • Une boule en bois, appelé but (ou familièrement le cochonnet), d’un diamètre compris entre 25 et 35 mm
  • Les boules sont trempées, creuses et non lestées.

Les boules de loisir :

Destinées aux joueurs occasionnels, elles ont en général un poids et un diamètre uniques, pour convenir aux mains et aux forces de tous âges et sexes. Le poids varie entre 600 et 800 grammes, et la fabrication est régie par la NORME NF S 52-200. Ces boules sont interdites en compétition.

Les boules de compétition :

Les boules doivent être agrées par la FIPJP et répondre aux caractéristiques suivantes :

  • Être en métal
  • Avoir un diamètre compris entre 7,05 cm et 8 cm
  • Avoir un poids compris entre 650 g et 800 g
  • La marque du fabriquant et les chiffres correspondant au poids doivent être gravés sur les boules et lisibles. Elles ne doivent pas être truquées (lestées = « farcies » dans le langage spécifique des joueurs). Le nom et/ou prénom ou surnom du joueur ou ses initiales peuvent y être gravées. 
  • Un pointeur choisira plutôt un petit diamètre, qui avantage le point (masse volumique supérieure, qui rend la boule moins sensible aux aspérités du terrain lors de sa course au sol, et qui raccourcit cette dernière) un tireur choisira plutôt un gros diamètre, qui avantage le tir (section plus grosse, qui donne plus de chances de toucher la boule cible) un milieu choisira plutôt le diamètre correspondant à sa main, qui offre le meilleur compromis

Règles du jeu :

  1. Pétanque – l’objectif est de marquer des points en plaçant ses boules plus près du but que son adversaire.
  2. Équipes – Dans ce sport, trois combinaisons sont possibles. La triplette, trois contre trois, la doublette, deux contre deux et le tête à tête, un contre un. Toute autre formule est interdite par le règlement officiel. En triplette, chaque joueur dispose de deux boules. Dans les autres configurations, chaque joueur en a trois.
    Distance – En catégorie senior le jeu doit se dérouler entre 6 et 10 mètres.
  3. Le terrain – La pétanque se pratique sur tous les terrains. La plupart du temps en compétition, des « cadres » (un cadre est un terrain sur lequel doit se dérouler une partie) sont tracés ; les dimensions officielles sont alors de 15 mètres de longueur pour 4 de largeur, et a minima de 12 mètres sur 3. Le cercle (de lancer). C’est un rond, tracé sur le sol, dans lequel le joueur doit se tenir pour lancer sa boule. Son diamètre est compris entre 35 et 50 cm.
  4. Début de la partie – L’équipe qui gagne le tirage au sort trace le cercle, lance le but et la première boule. Déroulement. Une équipe lance ses boules tant qu’elle en a, et tant qu’elle ne fait pas mieux que l’adversaire. Lorsqu’une équipe reprend le point (une boule de l’équipe est la plus proche du but), c’est à l’équipe adverse de jouer, si elle a encore des boules.
  5. Décompte – Lorsque l’ensemble des boules sont lancées, on comptabilise toutes les boules d’une équipe qui se trouvent plus près du but que la plus proche des boules adverses. Fin de la partie. Une partie se joue en 13 points, éventuellement en 11, pour les parties de poules. Les finales des championnats du monde se déroulent en 15 points.
  6. But nul – Si le but est sorti en dehors des limites autorisées (généralement suite à un tir) ou s’il n’est pas visible (caché par un arbre, de l’herbe, etc.) – sauf si c’est une boule qui le cache – ou encore s’il flotte librement dans une mare d’eau, on distingue deux cas. Si les deux équipes ont encore des boules, ou si, au contraire aucune des deux n’en a plus, la mène est nulle. Sinon, l’équipe qui a encore des boules comptabilise autant de points qu’elle a de boules en main.

Les règles du jeu sont édictées par la Fédération internationale.

Vocabulaire spécifique :

Il existe un vocabulaire spécifique à la pétanque. Qui ne connaît pas le fameux « Tu tires ou tu pointes ? ».

  • Bouchon ; cochonnet ; petit ; têt ; gari (en provençal) : le but.
  • Pointer : lancer la boule pour la rapprocher le plus possible du but. L’action de pointer s’appelle le « point » ou l’« appoint ».
  • Tirer : lancer la boule afin de chasser une boule adverse. En règle générale, la boule tirée est perdue, sauf en cas de carreau ou de palet.

Vocabulaire lié au point :

  • Avoir le point : posséder une boule (ou plus) mieux placée que celles des adversaires.
  • Reprendre le point : placer une boule en faisant mieux que l’adversaire qui avait le point.
  • Porter, Plomber ou Envoyer : pointer en lançant la boule très haut, afin qu’elle roule le moins possible en retombant sur le sol (on dit qu’on assomme la boule). Ce style d’appoint demande une très grande maitrise. L’envoi est l’action d’envoyer.

Vocabulaire lié au tir :

  • Tirer au fer : lancer une boule directement sur la boule visée. Il s’agit de la façon « classique » de tirer.
  • Tirer devant : lancer une boule à 30 cm (indicatif) maximum devant la boule visée. Ce tir peut se pratiquer sur des terrains qui ne « sautent » pas (c-à-d. où les boules ne rebondissent pas après l’impact), ou bien par des tireurs qui lancent leur boule (trajectoire ou effet spécifique) de manière à ce qu’elle rebondisse très peu.
  • Tirer à la raspaille (ou à la rafle): contraire du tir au fer, la boule roule avant de toucher la ou les boules visées. Cette technique est généralement assez mal vue par les puristes.
  • Faire un carreau : terme employé quand il y a « tir au fer ». La boule de tir lancée reste dans un rayon maximum de 50 cm (indicatif) autour de l’impact. Trois situations sont décrites par des termes spécifiques :
  1. On réalise un carreau parfait ou un arrêt lorsque la boule tirée prend la place exacte de la boule cible.
  2. Faire un trou : tirer à côté de la boule visée (c’est un tir raté).
  3. Faire une casquette : frapper une boule sur sa « tête » (partie supérieure). La boule cible reste à sa place ou bouge très peu.
  • Tirer le but (avec toutes les déclinaisons de but): parfois, si une équipe est mal embarquée dans une mène elle peut essayer de tirer le but pour annuler celle-ci. On dit alors qu’elle tire le but.

Expressions diverses

  • Embrasser Fanny, Faire fanny, Être fanny ou (Se) Prendre une fanny : perdre une partie sur le score de 13 à 0. L’équipe ayant gagné peut alors se prévaloir d’avoir mis une grosse mine à ses adversaires.
  • Mettre une fanny : gagner une partie sur le score de 13 à 0.
  • Faire la musique ou Faire la chanson : essayer de déstabiliser l’adversaire en discutant entre les points, soit avec lui, soit avec ses propres partenaires.

Idées reçues :

Pour beaucoup de gens, la pétanque est un jeu, elle est pratiquée en vacances, en tongs, prisée par les retraités, et accompagnée d’un verre de pastis. Mais c’est un vrai sport, qui demande beaucoup d’entraînement pour parvenir au haut niveau. Simplement, c’est un sport populaire, convivial, sans contre-indications pour la santé, pouvant être pratiqué à tous âges et avec un matériel peu onéreux.

 

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